Lettres Citoyennes Éparses

Lettres Citoyennes Éparses

FASTES D'UN COUCHANT DANS NOTRE MIDI

Quelle joie intense mais indicible de contempler à chaque retour au bercail avec les yeux émerveillés de l’enfance au dessous de cette mer d'azur, où moutonnent des lambeaux d'îlots d'ouate enluminés de pourpre, de brocart et d'or dessus le manteau de la garrigue qui s'endort.

 

Ni plus riches ni plus pauvres; ni plus faibles ni plus forts mais rassérénés par l'envoûtante magie de Phoebus retenant ses derniers feux, comme pour mieux nous tenir en haleine jusque vers d'autres matins radieux.

 

Comme un rêve passera la nuit étoilée en espérant que sur la ligne d'horizon se profile à nouveau le pourpoint de velours pale de l'aurore en goguette.

 

Marche lente et funèbre du néant qui revient au jour,

Rythmes cardinaux qui viennent offrir les clefs de la lumière

A tous ceux que les rêves de la nuit enveloppaient de chimères

Et qui ne vont s'éveiller que pour soumettre la mort à l'amour.

 

           

(Vibration «  beethovénienne » sur l'Allegretto de la Symphonie N° 7)

 

 

 

 

 

 

NB «  VITRAUX INTIMES »  N°   13

 

                                                                                            CALVERO



20/03/2019
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