BANALES GÉNÉRALITÉS SUR L'AMOUR…
Lorsqu'Adam et Ève croquèrent la pomme, ils ne pouvaient imaginer, que leur innombrable engeance ne cesserait de faire écho et de sacrifier à cette geste d’attirance et d’alliance originelles, somme toute, instinctives pour ne pas dire animales, en une formidable série de variances, d'acceptions et d'expressions, qui vont s’étager depuis les manifestations de purs sentiments intimes et platoniques jusqu' à celles d’actes charnels et sexuels les plus obsédants et les plus provocants entretenus par les pulsions, les passions et les déviances d'une animalité ou d’une obscénité débridée et sauvage.
Mais quelque forme qu'il prenne ou qu'il affecte, l'Amour révèle la puissance d'un élan et d'un désir ardents, d’au moins, deux individus entre eux, qu'il s'agisse d'êtres humains ou d'animaux, soumis aux impulsions de rites sexuels, où le philtre sensible de l’attirance attise le désir physique comme en un avant goût de passion et de félicité, qui chercheraient à s’éterniser.
Dans la longue suite des jours et des espaces de libido ces célébrations ici-bas de l'Amour paraissent s'écouler comme la source ininterrompue d'un cycle d'énergie créatrice perpétuel, qui maintiendrait notre Humanité en un mouvement de vibration permanente, même s’il parait, parfois, prostré et marmoréen .
Pour chacun et à sa manière, aimer c'est chercher à prendre, donner et recevoir, sans cesse, un peu de cette énergie destinée à combler ou à se substituer à la part + ou – grande d'incomplétude native des individus.
Violent, narcissique, charnel ou mystique, l'Amour préserve et nous conserve sa vocation, sa spécificité et sa réalité malgré, même, les excès, les caricatures, les outrances et les outrages : prendre, donner, se donner et recevoir, sans trop savoir ni se demander, lequel de ces quatre temps précède les autres ni si la forme de son expression est conforme aux conventions et aux usages des diverses composantes de notre société ou de notre époque.
Même si le contenu et les formes de l'Amour-mosaïque varient avec le temps, les saisons et selon les pays, c’est en ne perdant rien de leur authenticité, de leur influence ni de leur foudroyante magie.
L'Amour n'a pas d'âge, pas de nationalité, pas de frontière. Il ne se soumet qu’en apparence au diktat de l’étiquette, de la fortune, de l'égoïsme ou des préjugés : il nous attire, nous saisit, nous transfigure et va jusqu'à nous faire oublier et le repas et le repos, quand ce n’est pas la… réputation et parfois, même, la raison.
Écoutons-le donc, recueillis, EVOQUER ÉPELER ET DÉCLINER, SANS GÊNE ET SANS SCRUPULE, SES INNOMBRABLES ÉMOIS, JUSQU'À CE QUE NOUS NOUS REJOUISSIONS de TENIR et CARESSER l’ INESTIMABLE JOIE d'AIMER !
NB « VITRAUX INTIMES » n° 12
CALVERO