Lettres Citoyennes Éparses

L’une des plus importantes composantes actuelles de l’équilibre socio économique et culturel de nos démocraties et de nos peuples civilisés parait être contenue dans la confrontation spirituelle et matérielle  des diverses religions, des pratiques des divers cultes et de leurs influences dans un monde, soi-disant, soumis à l’impulsion et à la trajectoire du progrès.

Or, nos modèles de société et de gouvernement reposent, précisément, sur des conceptions et des réalisations qui sont, depuis le fond des âges et selon les pays, l’émanation et la marque des divers cultes catholique, protestant, arabe, juif, hindou, etc...

Et même si chacun d’entre eux a pu apporter sa pierre et sa contribution à l’édification de notre civilisation universelle, d’où viennent donc ces tensions et ces conflits entre eux et quelle est la ou les causes de ces accès d’affrontements de violences périodiques et réciproques, qui paraissent n’avoir pour but que de tenter d’imposer, par la haine et la barbarie, l’hégémonie de l’une de ces civilisations sur les autres ?

Car l’évolution de notre société au fil du temps aux points de vues scientifique, technique, philosophique sociologique et culturel s’avère avoir considérablement réduit chez l’homme social ses espaces de mystique contemplative, de crainte superstitieuse et de croyances plus ou moins aveugles et justifiées sans, toutefois, avoir jamais pu aller jusqu’à la remise en cause ultime du concept de création de l’univers et de l’ humanité par un Créateur unique pour aboutir à la négation de la foi.

C'est-à-dire que, si l’affrontement des sensibilités et des intelligences parmi les hommes parait, de tout temps, avoir été nécessaire à la lente adaptation existentielle et quotidienne conflictuelle de notre espèce, c’est grâce au perfectionnement de soi par l’élargissement de nos connaissances et, ainsi, au dépassement de soi et des autres, que nous avons été conduits le plus sûrement à l’épanouissement et au progrès individuels et collectifs, toujours en butte aux privilèges de fonction, de fortune, de confession ou d’influence dans nos sociétés.

 Et, à la fin, ce sont les forces de l’esprit, qui peuvent parvenir à réduire les impulsives arcanes de la confrontation sociale et planétaire des consciences.

C’est la croyance en la pratique de la foi, qui donne aux peuples l’illusion et l’espoir que la conception, la réalisation, la production, la consommation dans les divers domaines sociaux seront réparties selon une juste progression sans révolution des générations de masses laborieuses.

VITRAUX INTIMES - N°  10                           CALVERO