ODE RÊVÉE A BÉZIERS.
Biterrois de naissance ou de cœur,
Elevés dedans ces murs ou bien ailleurs,
Zélateurs de culture et de langue d'oc,
Idolâtres d'un catharisme de choc,
Ecorchés vifs par des siècles d'indifférence,
Rassemblés, pourtant, sur nos racines de tolérance,
Sauvegarderons-nous le champ et la charrue, la semence et la moisson d’espérance ?
Et, puisqu'au nadir de l'antique Languedoc,
L’ Acropole de Béziers, forte et fière sur son roc
N'a point d'auguste Panthéon
Pour couronner son histoire et sa tête
Mais un agreste Plateau des Poètes
Pour inspirer la louange de son nom,
Efforçons-nous de renouer ici les fils de sa légende
Pour l'accrocher aux clochers de ses églises,
Ainsi que l'on faisait des lampions et des guirlandes
Sur ces places ombragées aux fêtes exquises,
Où palpitait de joie toute une cité friande
De musique, de danse, de sport et de gaillardise.
Et fasse l'œil miroitant de ta nef superbe entre lycée et prison
Transmuter le chant des Muses de ces frondaisons
En charmes et en mérites, que notre blason symbolique
N'a cessé d’exalter sous la royauté comme en République,
Pour qu’ainsi, sur fond bleu de notre azur
Dessus l’incarnat du sang de nos vignes,
Baignés dans l' Orb rutilant comme une parure,
Où sont sertis les noms de tes héros,
Nos enfants rehaussent de la grappe et du cygne
La puissance du Titan et la vaillance du Taureau ;
Que ce sortilège leur inspire l'honneur et la joie
D'accorder volonté, conscience et mémoire
Pour rendre justice et ambition à cette Cité d'autrefois,
Qui a si souvent offert à l'Histoire
Des acteurs, un rôle et un cadre de choix ;
Avant de rassembler, enfin, le corps et l'âme de
Qu'une vocation de spiritualité, de technique et d'art appelle
Si fort, que notoriété et prospérité y reviendraient à tire d'ailes.
CALVERO
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NB « VITRAUX INTIMES » 20
En hommage au l’inspiration créatrice de ces lieux attestée par la qualité de l’œuvre peinte de mon condisciple biterrois Jean TRUEL, à lui léguée et transmise, sans aucun doute, par les créations remarquables de son père René TRUEL, qui mériterait, à tout le moins, une grande exposition rétrospective à la louange de sa palette enchantée, en tant que cofondateur du Groupe 57 de l’Ecole d’Arts plastiques de Béziers autour des années 50.
Voici quelques louanges, qui plaident pour la fondation d’une « école de Béziers » rassemblant et valorisant l’énergie créatrice contemporaine des peintres d’ici témoignant d’une prodigalité d’inspiration jamais démentie au XX ème siècle jusqu’à nos jours.
En guise de profonde et amicale reconnaissance culturelle à Jean TRUEL, « peintre des profondeurs », ce 12.10.2009
CALVERO