Lettres Citoyennes Éparses

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RÉALITÉS, VÉRITÉS ET PROGRÈS DES SOCIÉTÉS

 

L’articulation d’une compréhension interactive de ces trois aspects, facteurs et phases indissociables de notre vie en société, constituent la trame permanente du seul lien durable et exigible entre générations d’individus de tous les temps et de tous pays. Donc, une référence indiscutable, qui se propage dans nos communautés au cours de l’existence, au moment où se déroule et s’élargit le cercle de nos dimensions socio-culturelles, de nos relations et de nos liens historiquement européens à un environnement humain et économique forcément mondialiste.

 

Toute la difficulté, pour chacun d’entre nous, consistera, donc, à concilier et maîtriser la part de subjectivité, de lucidité et d’objectivité nécessaires à l’intégration dans un raisonnement logique et un comportement pratique de la complémentarité successive de ces diverses périodes et composantes évolutives dans le devenir collectif de notre conception de l’existence quotidienne.

 

Ainsi, par exemple, comment pourrions-nous, alors même que nous n’en connaissons encore ni les conséquences ni les effets réels sur le cours de nos vies, nous désintéresser de l’application de la notion d’élargissement européen aux conditions d’évolution et d’avenir de notre Sécurité sociale comme aux effets et répercussions sur la délocalisation de l’emploi ?

 

Et même si tout un chacun peut librement constater à l’ examen de la situation économico-financière alarmante du système de financement de notre prévoyance-santé, de nos retraites et de notre chômage, qu’à côté de ce pseudo-dénuement présenté comme menaçant, l’État, de son côté, ne cesse visiblement d’engranger des sommes vertigineuses dans les seuls domaines autoroutier, de la consommation galopante de carburants, de péages, des jeux de hasard et de paris, pour ne citer dans notre Pays que ces quelques pôles d’outrageante pléthore d’une gabegie généralisée. Et comment passer sous silence en ces temps de disette avouée la révélation de la vertigineuse inflation des dépenses budgétaires de fonctionnement de l’Élysée présidentiel depuis dix ans seulement ?

 

Par ailleurs, la situation actuarielle de la Sécurité sociale, Organisme de Gestion des Recouvrements des Prestations des Régimes sociaux depuis sa création, ne pourrait-elle être grandement améliorée, selon les rigoureuses données d’un simple audit comptable par branche et par Région, précisément, dans le cadre d’une homogénéisation européenne. Déjà, notre système de soins ne dispense-t-il pas avec humanité, efficacité et bonheur les traitements très onéreux mais très appréciés d’un certain nombre de ressortissants étrangers sur notre sol sans aucune contrepartie ?

 

Il faut, donc, examiner de toute urgence, de quelle manière et dans quelles conditions nos laboratoires et équipementiers hospitaliers sont prêts à coopérer aux plans national et régional pour contribuer à la prise en charge et au maintien de ce qui fait, jusqu’à présent et de notoriété publique, l’excellence socio-économique de notre système de santé. Car le développement de la consommation médicale et hospitalière des patients ne se situe qu’en bout de chaîne, alors qu’il contribue grandement au développement des ressorts et des leviers de la production et des investissements dans cette vaste branche de notre économie par l’amélioration de la recherche, des plateaux techniques et de prévention, des médicaments, des diagnostics, des soins et des traitements. La contribution des consommateurs doit être reconsidérée à sa juste place et ne doit pas être la seule à faire les frais de la situation de déséquilibre chronique dans ce domaine capital pour la sauvegarde de l’égalité sociale et, finalement, du consensus entre les générations de notre Peuple.

 

Les seuls mécanismes d’investissements, de profits et de résultats financiers secs ne peuvent masquer, durablement, les effets pervers et nocifs de la surconsommation pharmaceutique ni la réduction financièrement et socialement inégale des prestations, si tous les maillons de la chaîne ne consentent pas à contribuer au rééquilibrage circonstanciel et proportionnel des coûts et charges publics. Bien pire s’avérerait la diminution autoritaire des prestations et des services médicaux qui entraînerait une récession inéluctable de tout un pan considérable de notre potentiel économique et humain en pénalisant, en quelque sorte, d’une part l’obligation de Service public de l’État pour la sauvegarde de l’égalité et la solidarité de tous face à la santé dans l’accès à l’excellence de traitements de qualité et d’autre part le pouvoir d’achat des ressortissants et cotisants eux-mêmes, qui auront contribué, pendant toute leur vie active, à maintenir, bon an mal an, la survivance voire l’équilibre relatif de leur système de prévoyance entre les générations.

 

Pourquoi, à dire vrai, ne pas introduire dans ces nouveaux efforts de régulation comptable un coefficient mutualisant d’une prime de risque modulable en rapport avec la situation sociale – professionnelle, fiscale et familiale - du ou des intéressés, afin de les responsabiliser par une sorte de bonus/malus en fin de chaque exercice. Ce processus pouvant s’appliquer, également, aux contrats de Prévoyance en Entreprise, dits de Groupe. Ainsi, les résultats pourraient être capitalisés en crédit d’impôt ou en majoration de retraite, au choix délibéré de l’Assuré ou du « Groupe ». La conservation du pouvoir d’achat de l’ensemble étant garanti par la péréquation annuelle des coûts, des prix, des revenus par rapport aux cotisations individuelles et/ou collectives.

 

La plus grande mutualisation raisonnée de notre société, apparaît, en effet, comme le ciment indispensable des éléments d’un progrès moderne mieux adapté à l’évolution des mentalités et des comportements, où tout individu bénéficiant sur notre sol d’un travail, quel qu’en soit la forme, et /ou d’avantages sociaux sera tenu de se conformer dans la mesure de ses revenus et/ou prestations à ces nouvelles dispositions. Ce qui signifie, que tout transfert de fonds vers l’Étranger serait également soumis aux mêmes règles.

 

-7                                                                                           CALVERO

 



13/03/2019
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