Lettres Citoyennes Éparses

L. CALVERO et Gérard COLIN, Conservateur des Musées de Béziers avaient décidé le principe d’une exposition – rétrospective des œuvres d’Henri GINESTE au bénéfice de l’action sociale et culturelle d’ * U.M.E.C.A.C.I., qui prendra une part importante dans l’élaboration du catalogue et du relationnel de cette exposition en liaison étroite avec la Veuve de l’Artiste, chez et en présence de laquelle ont été jetées les bases de la présente convention .

PREMIERS ÉLÉMENTS de nos ACCORDS TRIPARTITES à PRENDRE en COMPTE dans le DOSSIER de PRÉSENTATION de cette EXPOSITION-RÉTROSPECTIVE « GINESTE à BÉZIERS » pendant LA DURÉE d’1 MOIS ENGLOBANT les FÊTES de PÂQUES 2004.

ÉLOGE d’Henri GINESTE, CHANTRE d’UNE PEINTURE BITERROISE MODERNE OURDIE D'ÉSOTERISME, de SYMBOLISME ET d'ANIMISME en BUTTE aux CERCLES FUGACES mais ININTERROMPUS , MARQUES DE L’HUMAINE VÉRITÉ.

Les harmoniques de formes et de couleurs dans cette grande peinture enchantée relèguent au rang d'accessoire et de superflu la représentation graphique + ou - académique des paysages et des personnages pour n'attirer la charge de l'émotion contemplative que sur la mystérieuse et charnelle signification panthéiste d'une mosaïque chromatique de ciel et de terre, de pierre et d'eau émaillée de la ronde envoûtante de visages en allés, surréalistes et comme célestes.

Faut-il comprendre l'Art pour l'aimer ou bien, simplement, se laisser guider par sa puissance évocatrice et régénératrice? Et n’est-il pas vrai, que la création artistique éveille et libère en nous des énergies spirituelles capables de bouleverser et de transformer rythmes, routines et mécanismes comportementaux de notre psychisme et de notre entendement ?

Oui, la peinture d'Henri Gineste témoigne et plaide, pour que dans la boucle de nos existences, de la naissance à la mort, soient génétisés, en quelque sorte l'amour de la beauté, du prochain et de nos origines, la crainte respectueuse du ciel, de la terre, du soleil et de la vérité, qui viennent se refléter, tel un vitrail, dans le miroir concave de la sphère des eaux pour inspirer et faire jaillir le génie des lieux comme celui des hommes.

C'est dans cette synergie sans cesse renouvelée, que l'énergie primordiale des Mondes transfigure la ronde enchantée de l'Humanité, où Gineste, tel notre Faust moderne, veut de toutes les forces divinatoires de son art transmuter les âmes en les entraînant sur les chemins d'accès à l'atelier ininterrompu mais, apparemment, quelque peu diabolique de la Création.

                                                                                               CALVERO                                                                                                            

CARACTÉRISTIQUES de cette RÉTROSPECTIVE

Il est convenu que, compte tenu de l’abondance et la qualité de l’œuvre de ce grand peintre biterrois disparu, les organisateurs s’imposeront la mise en évidence et en valeur, non seulement de la spécificité d’unité dans la remarquable prodigalité de l’œuvre plastique et graphique mais encore la révélation de son génie créateur dans les autres domaines, où s’est exercée la diversité de son Art, qu’il s’agisse de tapisserie, vitrail, céramique, fer forgé, sculpture, collage et même … langage littéraire et expression poétique.

Il y a, d’ailleurs, lieu de souligner que c’est grâce aux multiples facettes de son talent, qu’ il a pu, notamment, s’évertuer à rassembler les fils d’Ariane de sa conception du « cerclisme » comme école et théorie de pensée plastique et graphique prônant, ici-bas, l’étroite fusion des mondes de l’Essence et de l’Existence dans le cercle ininterrompu de la Création à travers la sublimation de son Œuvre .

Le public touchera là à la force et à la résonance instantanées de l’aspect pédagogique spontané de la démarche collective d’Henri GINESTE, qui crée avec quelques uns de ses amis peintres, écrivains, poètes et intellectuels le « Cercle 57 », groupe soutenu par la publication de la revue VISION des ARTS, dont Henri Gineste fut Fondateur et Directeur et qui paraît encore de nos jours, grâce au recueillement et à la générosité de Marie-Claude Gineste, sa veuve et d’un certain nombre de privilégiés, amateurs et collectionneurs.

Et, certes, si le point de départ de cette démarche fut « biterroise et provinciale », il est à souligner que la création de Galeries, tant à Montpellier qu’à Paris permit, très rapidement à Gineste de faire connaître son œuvre et d’élargir sa palette et son audience, notamment, auprès d’un cénacle de peintres comme TOFFOLI, AMBROGIANI et BRAYER.

Dès cette époque, sa peinture connue et reconnue à une plus juste valeur va, à travers un grand nombre d’expositions nationales et internationales, enrichir de nombreuses collections privées. Sa faconde méridionale, la luxuriance, l’ésotérisme et le mysticisme des sortilèges de ses formes et de ses couleurs font de chacune de ses œuvres un de ces fabliaux médiévaux et de ces mystères, qui saisissaient, naguère, l’imagination, la ferveur et l’ambition populaires.

Chez lui vous ne verrez point de paysage impressionniste, de nu suggestif, de portrait-charge ou de construction abstraite car la beauté du trait et de la touche vient d’une simplicité et d’une vibration bibliques, qui jaillissent de l’ardeur de sa peinture comme d’un vitrail sans cesse recommencé, où les ondes de lumière céleste transmutent et sanctifient la candeur et l’humilité de ses visages ou paysages en autant de manifestations rédemptrices.

Vous aurez compris, que l’inspiration d’Henri Gineste se laissant porter par l’énergie de son émotion n’avait plus qu’à saisir, fixer et ordonner pour jamais les signes et les traces éblouissants et tragiques d’un panthéisme essentiel à la pénétration de son œuvre et des plus hautes sphères éthérées de l’Humanité.

                                                                                                          CALVERO

De même, n’hésitez pas à m’alerter, de telle manière que nous puissions, sans nous précipiter, mettre en forme les témoignages bibliographiques, interviews et articles qui ont jalonné le parcours et l’Œuvre de votre époux, les points de vue et les preuves des survivants du GROUPE 57, les sollicitations des collectionneurs privés et publics pour l’exposition de leurs tableaux, si leurs coordonnées vous sont connues, afin que nous puissions faire l’analyse et la synthèse des divers documents réunis et que, le cas échéant, nous nous en servions pour éclairer et répartir l’exposition des œuvres dans les différents lieux d’exposition retenus en fonction des thèmes dégagés.

Peut-être, pourriez-vous, d’ores et déjà, demander à MGR BRUGUÈS un envoi, qui pourrait nous ouvrir plus aisément, par exemple, la réservation des cimaises de l’Église St Jacques, par rapport à l’Archiprêtre de Béziers, que nous connaissons bien et qui est membre de notre Association.

Il doit être possible, également, d’entreprendre le catalogue des œuvres, qui seront exposées par grands thèmes, puisque, selon vous, il serait difficile de les dater : arts plastiques/ arts décoratifs selon « périodes », etc…. Dans cet esprit je viens de prendre rendez-vous avec Michel CANS, qui a accepté de m’accorder en toute discrétion un entretien sur ce qu’il a pu connaître de la vie et des conditions de l’œuvre de votre époux. Je ne manquerai pas, bien entendu, de revenir vers vous à ce sujet, ensuite. Si d’autres personnes vous paraissent en situation de coopérer, n’hésitez pas à faire appel à moi.

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Peut-être, aussi, pourrions- nous mettre de l’ordre dans les cartes postales, dessins et lithos utilisés comme supports publicitaires et souvenirs de cette rétrospective, que nous essaierons de médiatiser au maximum au plan national et régional.

NB “ VITRAUX INTIMES  n° 15